Suite à ce repos salvateur et bien mérité, je totalise en effet 1415 kms et 82h28' depuis mon départ de Deauville en 12 jours.
Il y a une grosse différence entre les Kms de l'organisation et les miens, car j'ai dû subir 4 déviations, et le fait de chercher et trouver des campings rallongent beaucoup la distance référencée.
Je rentre dans le dur, direction les Alpes avec les cols:
Aravis (1486 m, 11,7 kms, D+ 576 m),
Madeleine (1993 m, 24,50 kms, D+ 1543 m),
Galibier, (2642 m, 8,5 ms, D+ 585 m),
Lautaret (2057 m, 27,70 kms, D+ 853 m),
Izoard (2360 m, 20 kms, D+ 1141 m),
Vars (2108 m, 19,40 kms, D+ 1111 m),
Ce matin, grand beau sur Mouthe. 7h30, très copieux petit déjeuner avec des confitures maisons (abricots et gingembre), puis c'est les adieux avec mon camarade de gîte David, qui continu la GTJ.
Le parcours est assez roulant en direction de St Laurent Grandvaux, mais il ne faut jamais demander son chemin à un habitant, assis sur un banc avec une casquette de travers. En effet à Chaux-Neuve, plus d'indication, je demande en bon Français la route pour Grandvaux...Il m'indiquera la mauvaise route.
Je m'en rend compte lorsque je vois "la chapelle des Bois", je ne devais pas y passer.
Je reprends ma carte (1 cm = 2 km) et trouve une parade, je ferai tout de même un détours de 7 kms avec un petit Col (col de la Savine 984 m)en plus.
Je n'en avais pas besoin. Je pointe le livret dans une petite épicerie. La serveuse, me pose quelques questions et me rempli un sac de 2 kgs de fruits qu'elle m'offre.
Je traverse de très beaux villages, notamment "l'Abbaye de Grandvaux" qui bord un lac.
L'arrivée sur St Claude est un choc, ville sale, sans cachet...Je la traverse rapidement et attaque à 14h00 le Col de la Croix serra à 1045 m.
La montée sera pénible en plein soleil; Arrivée, petite photo avec un groupe de cyclistes et direction Bellegarde.
Déjà 100 kms au compteur, je me rend à O.T. pour savoir où il a un Camping. Le plus proche est à Neydens (banlieux St Julien en Genevois (35 Kms, avec beaucoup de montées...) le moral en prend un coup.
J'appele pour réserver, mais je n'y arriverai jamais.
Mais au combien heureux, car en voulant prendre un raccourci, je me perd dans l'échangeur de Viry et je demande mon chemin à une dame: Martine.
Pour faire court, elle m'invitera à planter ma toile dans son jardin, à prendre une douche, et comble du bonheur, à partager une fondue savoyarde de Fribourg aux 4 fromages avec Michel son époux, tous deux à la retraite.
Petit rosé, petit eau de vie de poire maison et agréable discussion jusqu'au
couché à 22h00.
Au petit matin, je quitte à 6h50, ce petit paradis, laissant un petit mot de remerciement sous la tonnelle.
Direction Annemasse puis le col des Arravis (1486 m) par la Clusaz. La route N206 pour Annemasse est coupée, et je dois faire un nouveau détours par des petites routes, cela veut dire Kms en plus....cela devient récurent.
Arrivé enfin à Bonneville, coup de tampon et j'attaque les lacets. 25 kms de monté jusqu'à la Clusaz, puis encore 7 kms (entre 4 et 7%) jusqu'aux Arravis.
La route qui semblait merveilleuse, s'avère désastreuse, du fait de la circulation intense. Des grosses voitures "suisses", des motards complètement inconscients...se font la course.
La traversée de la Clusaz est assez pénible aussi, trop de monde, de voitures...
Enfin le Col, je mange face au Mont Blanc et redescend rapidement sur Albertville. La descente, très rapide, traverse de beaux villages et vers 16h00 en longeant la N1212, je commence à chercher un camping.
Je ne verrai rien sur internet et me prépare à faire du sauvage (j'ai toutes mes provisions).
A l'entrée d'Albertville, après 115 kms, j'aperçois sur ma gauche un magnifique CAMPING.
Je dois avouer que j'en ai plein les jambes. En 2 jours c'est 250 kms avec 4 cols, de la circulation, le plein de provision, donc avec 5 kgs de plus, et pour finir la chaleur.Je m'installe donc dans ce camping. Douche, lavage, cuisine, et je suis à l'accueil, en train d'écrire ce texte devant la télé, je vois ainsi les Jeux. Que demander de plus.
Parti de bon matin, à 6h50, je longe, la nationale très fréquentée à cette heure déjà, après une petite pose déjeuner, café pain au raisin je prends une petite bifurcation en direction du bas du col de la Madeleine 2000 m.
Le début de montée est un choc !!! 11%, tout droit sur les pédales, avec mon chargement de mulet, je passe sur le 22/30 et je mouline.
Je commence à me poser des questions, est-ce que c'est comme cela durant les 26 kms de montée ?
Puis la pente s'adoucie, si l'on peut dire (7 à 8%). Je décide au bout d'une heure de faire une pose sardines pain (je pense qu'il va bientôt me pousser des arrêtes avec toutes ces sardines...
La montée, très agréables au niveau panorama, restera dure jusqu'à la fin en alternant les pentes de 6 à 11%.
Je fus encouragé par 2 familles qui suivaient leurs maris et fils. Tous les kms, c'était un tonnerre d'applaudissements et d'encouragements, ils m'offriront même un abricot.
La récompense, bien venue, le dernier Km est à 2% OUF.
Le panorama est magnifique, photos, commémorative, petit achat de comté et concentré de jus de Myrtilles.
La descente sera dantesque, à fond les manettes, je valide mon passeport à l'O.T de St François Longchamp, très grosse station de ski, et poursuis sur St Jean de Maurienne, au camping *** "Les Grands Cols".
Tout est fait pour le vélo ici. 90% des campeurs sont des étrangers qui viennent juste pour faire des COLS, même les indications de place sont des noms de Cols.
Je m'installe à côté d'une famille immatriculée 43, en fait ils sont de Confolant, lieux où j'ai passé une partie de ma jeunesse. Eux aussi sont là pour 5 jours, et pour enchaîner des cols. Ce soir je m'inscris pour la pasta-partie avec eux.
Cette journée sera un repos complet, car les jambes sont dures.
C'est avec une grande appréhension que j'aborde cette journée. En effet 2 cols importants et réputés durs: le Télégraphe 1566m sur 12 kms,
suivi d'une descente sur Valoire et remonté sur le col du Galibier 2648m sur 17 kms avec des forts pourcentages. Entre 8 et 9% jusqu'au sommet.
La montée soutenue, à un rythme qui m'a permis d'arriver en 1h25' en haut du Télégraphe et en 2h35' au sommet du Galibier, sans être trop entamé.
Au niveau braquet: 22/30,32,34. Et toujours avec mon chargement. J'ai d'ailleurs été vraiment encouragé, soutenu et porté avec beaucoup de respect. Cela m'a fait grand plaisir.
Le panorama un peu dans les arbres pour le Télégraphe, c'est vite dégagé après Valoire pour le Galibier à 2648m.Le soleil était de la partie, mais le vent du nord était dur à supporter.
Quelques photos au sommet, polaire, GoreTex et hop c'est reparti pour 35 kms de descente. Je passe au col du Tourmalet, et fait tamponner
mon carnet dans un Hôtel-resto où je décide de manger: coq au vin avec pâtes, boisson et café compris à 13€.
La descente se fera très rapidement, et c'est vers 16h15 que je commence à monter ma toile au "Camping des 5 Vallées***". Petites courses à
l'épicerie du Camping , douche, lavage habits et je fais la cuisine sur mon nouveau four à bois à 1€20 ( une boîte de petit poids reconditionnée).
Je fais cuire 125gr de pâtes, j'en garde pour le lendemain. Au menu: melon, jambon de pays, pâtes tomate et oeufs cassé dessus, tomme, yaourt, pêche, 1/2 Baguette, je pense que je tiendrai la nuit!!!
PS: il y a beaucoup de photos, mais c'est tellement magnifique et intense...
Après une nuit très fraiche au camping "5 vallées" à Briançon (5°), je pars pour l'une des plus grosse étape de mon périple:
le Col de l'Izoard (2360 m) avec des portions entre 6 et 9%, pour un dénivelé total de 1350 m.
Suivi, (après la descente sur Guillestre, soit-disant facile !!!. C'était sans compter sur un vent de face assez fort tout le long ), d'une nouvelle ascension sur le col de Vars (2109 m) pour un dénivelé total de 1000 m avec les mêmes dénivelés que l'Izoard.
Je me suis tout de même posé LA QUESTION: "suis-je en état de le faire? suite à la journée d'hier qui totalisait 2500 m de dénivelé (RAPPEL: Les fameux et mythiques Cols du Télégraphe et du Galibier).
J'ai souffert dans les derniers kms du col de Vars, avec un vent de Face (bien venu au Mistral, pas "gagnant celui-la"). Heureusement les paysages des 2 montées et descentes étaient gigantesques et sublimes.
Et ce jour de 11 août 2016, j'étais sous "ma bonne étoile", en effet à un km du sommet du Col de Vars, une Polo, me passa si prêt que son rétroviseur heurta mon guidon gauche, en une seconde, je perçu un grand bruit, et j'eu la présence d'esprit d'ôter ma main gauche, tout en bloquant la droite pour garder ma trajectoire...
le conducteur suite au bruit regarda dans son rétro, et continua à vive allure sa route. Je constatai, la peinture verte de son rétro sur mon guidon!!, OUF,
j'ai tremblé jusqu'au sommet, et mon agresseur n'y était pas resté, bien sûr.
La descente sur Jausiers, sera rapide, et j'espère avoir une place au seul Camping de ce tout petit village (nous sommes à 10 kms de Barcelonette, et il y a du monde).
Cette région est propice à la randonnée, au rafting, kayak, vélo avec tous ces cols , et autres activités.
Enfin j'y suis: au "Camping ** du Planet", montage tente, courses dans un petit Proxi où tout est cher. Ici pas de feu, donc plus de petit réchaud "boîte conserve", heureusement la propriétaire qui est adorable, me prêtera un camping-gaz, pour mes pâtes et riz.
Et pour couronner le tout le WIFI est gratuit. Je me glisse, à 21h dans mon duvet complètement cassé.
PS: Je recommande vivement ce petit camping, où le savoir vivre, la propreté et la gentillesse sont au rendez-vous.
C'est avec les jambes très lourdes et chargées d'acide lactique, que j'aborde ce repos avant de nouveau cols et encore très très hauts.
Certains ont le bronzage du cycliste sur les jambes et bras, moi, cela se voit plus sur les mains...
J'en profite pour mettre une des pages de mon livret de validation des étapes et parcours officiel.
Je ne suis plus très loin de la côte d'Azur..; à moi la foule, les bouchons, incendies, et autres désagréments.
Je passe ce repos avec Marc, un cyclotouriste de 70 ans, beaucoup plus cool que moi. Pas du tout le même style de ballade. Il empreinte les chemins le plus souvent possible, s'arrête lorsqu'il à envie et parcours ses étapes à un rythme très serein. Je prends ses coordonnées, car c'est une personne très sympa.
Par un petit matin trop frais, je plie la toile encore ruisselante de rosée. Il est 5h45, le jour pointe à peine son nez que déjà le vélo est paré de ses plus beaux atouts.
La montée sur le Col de Bonette (2802 m, D+ 1400m) débute assez paisiblement dans les 5%, l'air vif single mes doigts blessés, et le rythme est bon, je dois parvenir au sommet avant les grosses chaleurs.
Au fils des kms, la pente s'intensifie sérieusement, on frôle souvent les 7, 8 à 9%, je me mets souvent en danseuse sur le 22/26. L'entrainement des
presque 2000 Kms effectués depuis le 24 juillet paye.
C'est route est annoncé comme la plus haute d'Europe et j'atteinds le somment 3h25 plus tard. Le panorama est splendide, je converse avec un anglais, en vélo aussi, et me fais prendre en photo.
La descente sera vertigineuse est rapide, jusqu'à ce que je rencontre le vent de face, qui me pénalisera toute la partie en vallée: c'est hyper épuisant, surtout après le col et avec ce qui va suivre.
J'entâmes donc mon deuxième col que je croyais une formalité...Lorsque je vois la borne du bas: col à 1500 m, avec un dénivelé de 900 m.
Là aussi, des passages à 8 et 9%, me cisaillent les jambes. Je mange à deux reprises des pâtisseries à la pâte d'amande.
2h15 plus tard je découvre le sommet: OUF, descente rapide de 8 kms sur St Martin de Vésubie, où je rejoint le camping que j'ai appelé.
Il est très sommaire, mais dans l'état où je suis cela ira bien. Repas fait de Pâtes, melon, maquereaux, pêche, fromage brebis.
Puis je vais au bar où je tape ces quelques lignes.
Pas une voiture! pas un bruit! une route bordée d'arbre! pas de vent contraire! pas de moto! juste le grincement des pneus dans les virages,
par contre quels virages ! idyllique me direz-vous?
NON NON, je suis, un weekend de 15 août dans la montée du col de Turini (1610 m), en partant de 435 m.
Les comptes sont vite fait: près de 1200 m de dénivelé positif et cela sur 15 kms, donc Environ 7,5%...Cela va faire mal!!!
Parti de St Martin Vésubie à 7h00, la descente jusqu'au bas du col dura 35', puis les lacets s'enchaînent, très serrés, tellement que dans certains ma roue avant se lève. Heureusement il ne fait pas trop chaud.
Enfin, 2h30 plus tard, je découvre le sommet. La descente sera magnifique, des vues époustouflantes sur le Parc du Mercantour. descente très dangereuse aussi, la prudence est de rigueur.
Les villages défilent: Pïera-Cava, Lucéram, l'Escarène, pour arrivé à mon plus bas col: le col de Nice (412 m), puis remonté sur Contes, puis de nouveau remontée jusque 628 m, Là, cela commence à faire beaucoup: près de 2200 m de dénivelé positif, et surtout, une chaleur accablante, j'attaque la dernière montée en direction de Vence vers 13h00, après mon repas.
Ce sera vers 17h00, 5 kms avant Vence, en voyant un Camping à St Jeannet, que je stoppe. Montage tente, douche, machine à lavé, 27€...
Va falloir se calmer mon gars, à ce rythme, je mange le budget, mais l'on ai sur la côte d'AZUR...
Ce jour je totalise: 2163 kms depuis mon départ et 135h de selle...
Cette étape, et il en fallait une, est l'étape "PEOPLES", en effet la traversée des différentes villes, comme Cannes m'ont permis de voir ce qu'était le luxe à l'état pur.
Des voitures dont on n'imagine pas le prix, jonchais le devant des grands hôtels. La plus part immatriculées au Koweit. Il y en à même une, entièrement recouverte de velour noir. Où va se nicher le luxe?
Pour continuer dans le people: la "montée des marches" et "TAPIS ROUGE". Les gros bateaux aussi étaient de la partie.
En fin après tout ce "LUXE" je découvrais enfin d'où venait tout cet Argent...Eh oui, non loin de tout ce luxe, "l'ARGENS" coule à flot...
Je comprends mieux maintenant.
Enfin, je remonte sur mon vélo, de "LUXE" pour moi, car il me permet de découvrir toutes les merveilles que compte notre pays, sans un centime
d'essence, à mon rythme, en rencontrant de merveilleuses personnes loin de toute cet opulence.
Heureusement, je garde la tête froide, enfin pas trop, le thermomètre affichait 34°.
Je fini cette étape, dans un camping à la ferme, un peu fatigué de lutter contre le vent. Tout petit camping, sans étoile, avec quelques tentes
et camping cars. Après avoir cuisiné mon luxe à moi, pâtes sauce tomate parmesans et melon du pays.je vais essayer de dormir, car je suis à
30 m de la nationale St Maxime - Cavalaire - St Tropez.
Après la journée "people" voici la journée "NOSTALGIE". Parti à 6h35 de mon camping à la ferme très sommaire, je me dirige vers les grandes villes de la côte, Toulon, Cavalaire, Marseille. Je ne manque pas de me ravitailler, avec les produits locaux: tapenade d'olives, jambon de pays, super casse-croûte de 9h00.
Et tout en parcourant les nombreuses pistes cyclables, je me rends à petit coups de pédales vers Sanary.
Ah!!! Sanary!!!, ma jeunesse, celle de mes parents qui nous emmenaient en vacances dans cette petite ville qui vit autour de son magnifique port.
A l'époque (des années 65 à 75), c'était en 203 Peugeot que le périple se
déroulait, chargée à bloc, nous étions, mes 2 soeurs et moi entassés à l'arrière avec la fameuse glacière, qu'il fallait alimenter en pains de glace.
J'ai passé une merveilleuse jeunesse, dans un petit camping dit "du père Billoux", un gendarme, qui arrondissait ses revenus.
Nous étions seulement 5 ou 6 tentes, mais l'ambiance était là. De plus nous passions nos journées, au camping EDF, de l'autre côté de la route, où séjournaient mon oncle Charles et ma tante Marinette.
Nous partagions des repas de bouillabaisses faîtes maison par la famille Figon, qui tenait un bistro où se retrouvaient tous les Stéphanois, et cela durait toute la journée, l'ambiance était formidable.
Le petit Bistro, que j'ai retrouvé, s'appelle "Le NATIONAL". J'arrête là le paragraphe nostalgie, car il faudrait un livre pour raconter cette époque.
Après 120 kms, un peu avant la Ciotat, je décide de m'arrêter dans un camping **, super, douche chaude, au bord de la mer, il mette mon vélo au garage et en plus le WIFI gratuit, le tout pour 16€20, hier j'ai payé 16€50, pour un bout d'herbe...au bord de la nationale et d'un "Lunapark".
La traversée de Toulon à été une galère, pas d'indication, des chauffards, de la chaleur... Parfois le panorama,est gâché par des constructions démentes...des parcs de loisirs gigantesques et horribles au milieu d'une réserve de flamants roses et marais salins. Je m'inquiète pour Marseille, demain.
Cette journée à été une des pires, Je pensais les cols finis, mais c'était sans compter, sur l'arrière pays.
Ayant déjà fait 800 m de dénivelé positif hier, à coups de montées et descentes pour entrer et sortir des villes par la montagne.
Je dû recommencer aujourd'hui, par le col de la Gineste à 327 m, cela n'a l'air de rien, mais en pleine chaleur, avec la circulation, cela devient interminable, et il y en a eu 3 ou 4.
Pour couronner le tout, la traversée de Marseille !!! interminable, plus de 2h30 pour venir à bout de: la circulation, le manque de signalisation pour ne pas prendre les autoroutes, la chaleur, les chauffards ( et il y en a beaucoup ici), la montée sur le tunnel de l'Estaque, puis sa traversé, sur le trottoir, très dangereuse.
Je dû même prendre des chemins caillouteux et être à contre-sens pour rejoindre ma route...
Puis enfin direction Martigues, plus calme et sympa. Mon problème de retrouver un camping, arrive alors, déjà 100 kms, et je remonte dans les terres, pas touristiques du tout, direction les Baux-de-Provence, puis Arles, pour finir sur Aigues-Mortes et Sète. Mais ce sera pour demain.
Après d'interminables lignes droites, je décide de stopper à Enterssen. Ici, pas de camping, me dit un couple de boulanger ou je me restaure, d'un pain au raisin, puis la patronne, consulte son mari, et me propose d'être hébergé sur un terrain, à côté du magasin. Je mets les photos de ce camping **** : une entrée discrète, un garage à vélo particulier, un terrain pour campeur solo...
J'accepte de suite, apprenant que l'endroit que j'avais visé, se révélait très mal famé.
Une fois la tente montée, le boulanger me propose une douche en pleine air, en fait ils ont, une petite piscine à l'arrière du magasin, et c'est la douche de rinçage...A l'eau chaude en plus.
Je revis, et pense une nouvelle fois que le destin à été bien venu. La boulangère me donne rendez-vous le lendemain matin, pour un café vers 7h00, avant que je ne reprennes la route.
Ce sont des gens de Lille, et comme je l'ai constaté lors de mon passage dans cette région, ils sont très serviables et avenants.
Merci amis du Nord...
Je quitte à regret mon camping ***** d'Entressen, je fais mes adieux à Mariane et Eric, les boulangers très sympathique et plein d'attention
à mon égard.
La boulangère m'offrira même à 7h00, le café et un pain aux raisins. J'avais un très bon souvenir des "Ch'tis" je vois que même en ayant quitté leur ville, ils gardent la même gentillesse et serviabilité.
C'est petit vent dans le dos que j'attaque cette matinée en direction des Baux de Provence, puis Arles, Aigues-Mortes, le Grau-du-Roi, Grande-Motte, Carnon, pour finir vers 17h00 et 145 kms au compteur, aux Aresquiers ( 10 kms avant Sète).
Je tiens à remercier et décerner la palme de l'indifférence à certain résidant d'Arles. Etant complètement perdu pour trouver comment sortir d'Arles sans passer par l'autoroute, j'ai demandé à 4 personnes au moins qui ont: soit tourné la tête, soit fait un signe de la main que non, soit encore parti dans une autre direction...
Je n'étais pas habitué à cela depuis 25 jours...
Et la fameuse piste cyclable qui permettait d'éviter les grands axes valait le détour, un tunnel un peu lugubre, qui passe sous l'autoroute et au dessus du Rhône, et rempli de graffitis.
J'ai donc traversé, de beaux petits villages, dans la région des Baux, cela sentait l'huile d'olive à plein nez, les cigales m'ont accompagné tout le long, et la chaleur aussi: Râ était là, Eole pas encore.
Vers 15h00, je dû lutter très fortement contre un vent très très soutenu et
de face. Je le garderai 2 heures, jusqu'à Aresquiers.
Petite étape aujourd'hui, je dois être hébergé par mon amie Claire, avec qui, j'ai partagé des années au sein du travail. C'est donc vers 7h10 que je laisse, ce petit camping à la ferme très sympa, Wifi gratuit, douche Chaude, calme et tout cela pour 5€...comparé aux 29€ que j'ai dû débourser auparavant, c'est dément.
J'envoie un SMS à mon fils Gaël, qui fête ses 23 ans ce jour, et je profite une dernière fois du Wifi pour lui faire un virement bancaire.
Je traverse, de beaux paysages à cette heure matinale, où le soleil levant embrase les marais, qu'écument les flamands roses. le passage par le Bassin de Thau, fut très agréable et rapide: 15 kms, de pistes cyclables, avec la mer d'un côté et le Bassin de l'autre.
La traversée de Béziers, que je redoutais, sera facilitée par mon itinéraire sur les pistes cyclables le long du canal du midi.Puis de retour les grandes routes, les voitures, la vitesse...N609, direction Narbonne, ma curiosité à été éveillé par le nombre très important de jeunes prostituées sur cet axe très emprunté par les touristes.!!! sans commentaire !!!
Après 5h00 de vélo, je dois de nouveau affronter les côtes la montagne de Clape, et avec un vent de face. J'arrive vers 14h30 chez Claire.
Je retrouve, ses 3 enfants et son compagnon. Ce soir ils sont invités chez une amie au dessus de Béziers, je décline l'invitation car je suis complètement à plat, les jambes répondent encore un peu, mais sont douloureuses.
Je vais profité d'être seul chez eux jusqu'à demain pour me ressourser.
Après une nuit bien agréable sur un vrai lit, un repas du soir sur une vraie table, avec un vrai gaz, pour faire cuire mes vraies pâtes...
Ce matin, encore réveiilé à 6h10, je pars en direction du port et du marché. Claire et sa petite famille, étant parti la veille chez une amie, ils doivent revenir ce jour, dans l'après-midi.
Gruissan, est un joli village, en fait c'est 3 villages, le Vieux Gruissan, le Gruissan sur pilotis (où a été touné 37,2° le matin), et le Gruissan moderne.
Les couleurs du matin et le calme sont agréable. Je passe à la pharmacie pour acheter de la pomade "Aroma Beaume", car j'ai toujours très mal aux cuisses.
En faisant mes petits calculs, je constate que j'ai déjà parcouru 2821 kms, depuis le 24 juillet avec 3 jours de repos. Il me reste une douzaine de cols, dont les mythiques: Col de la Paitière 2001m, de Port 1249m , Portest d'Aspet 1069m, Ares 797m, Peyresoude 1563m, Aspin 1490m, Tourmalet 2115m, Soulor 1474m, Aubisque 1709m, Marie Blanque 1035m et enfin Osquich 500m... à suivre
Laissant Claire et sa petite famille encore endormie, après un copieux petit déjeuner, je prends la direction de la piste cyclable, repérée la veille afin d'éviter Narbone.
A la sortie du village, je prends les salins et au bout de 5 kms je comprend que je ne suis pas sur la bonne route, les salins ne sont pas du bon côté !!! de plus je me retrouve à quelques mètres de la propriété viticole de Pierre Richard!!!
Après "37,2° le matin", voici le "Grand Blond avec une Chaussure noire", décidemment le PEOPLE me hante... demi-tour et la galère commence:
ce sera près de 110 kms contre le vent bien de face, avec des rafales qui me sccothent littéralement sur place, debout sur les pédales pour ne pas reculer, mes sacoches offrent une énorme prise eu vent.
Je suis tellement la tête dans le guidon que je me retrouve, sur l'autoroute 116, durant 16 kms, ne pouvant faire demi-tour...OUF, pas de gendarme, et pas d'"huluberlu", qui à pris sont portable pour appeler la gendarmerie. Enfin, ce n'est qu'une demi erreur, car ce bout d'auto route, se prolonge par la N116, qui devient nationale.
Je m'arrêterai plusieurs fois pour manger des fruits de petits producteurs locaux sur le bord de la route, et je consommerai 2 litres de nectar d'abricots frais BIO.
Un réel délice par ces grosses chaleurs et ce vent qui m'assèche la gorge.
J'avais décidé d'aller jusqu'à Port-louis, mais le vent m'a épuisé, je m'arrête donc au Camping Municipal de Prades.
Pour le vent, en voyant ces parcs éoliens, j'aurai dû m'en douter...ayant déjà tâté les brasseurs de vent dans le nord, à défaut des brasseurs de bière, beaucoup plus intéressants.
Donc, petites douche très chaude, montage tente, et WIFI pour site à jour,
pour mes nombreux "Fans".