Parti de bon matin à l'assaut des cols pyrénéens, Je me retrouve de nouveau sur la N116, avec son lot "d'acharnés du champignon", je n'en peu plus de ces chauffards qui ne respectent rien, les 66, 11, 34, ne doivent pas avoir la même épreuve que nous au permis.!!!
Enfin je continu mon chemin dans la première ascension, du col de la Quillane à 1713 m, très dur et chaud, 1200 m de dénivelé positif sur 22 kms. Je visite la ville fortifiée par Vauban, j'envoie ma carte de la poste, je fais quelques courses de produits régionaux et je repars à l'assaut du col Pailhères (2001m) 871m de dénivelé positif.
Ce col sera pour le moment l'un des plus dur avec celui de Turini dans le sud des Alpes, entre 8 et 10% sans aucune zone de récupération. J'effectuerai les 15 kms sans mettre les fesses sur la selle. 2h20 plus tard je parviens au sommet, où m'attende des dizaines de chevaux et un très beau panorama.
Les 19 kms de descente sur Ax les Thermes, seront bien venus, en 30 mn, j'arrive à Ax, et m'installe dans un camping **** le Malazéou.
Le maître mot de ce jour: "CANICULE".
Parti de très bonne heure de mon camping ****, 6h45 exactement, afin d'éviter les grosses chaleurs, je passe le col de Port (1249m) sans trop de dommage, si ce n'est quelques troupeaux divaguant sur la route.
Ensuite une très longue descente me permettra de récupérer jusqu'à Massat où je fais pointer mon livret tout en faisant des provisions pour le repas, c'est un traiteur donc plein de spécialité.
De Massat c'est 25 kms de plat descendant, heureusement car il fait chaud à 12h30. Je m'arrête pour me restaurer au bord d'une rivière et je repars. C'est là que cela se corse: la température monte en même temps que les lacets du col de Portet d'Aspet (1063m), pour atteindre environ 35 à 38°.
"le goudron faisait de bulles" Robert aussi...
"les pneus laissaient des traces" Robert aussi...
Je dû m'arrêter régulièrement pour remplir mes gourdes et m'alimenter. Dans la dernière halte, je prend un café avec un verre d'eau fraîche, car je bois chaud tout le temps. Le restaurateur m'informe qu'il y a un camping simple et sympa au sommet du col, je reprend de la vigueur, je double des cyclistes hollandais qui avaient mis pieds à terre et finissaient en marchant!!! Cela me rempli de bonheur, car je pédale toujours avec en plus un chargement assez important.
Je monte ma tente à 16h30 et après la douche, je m'apprète à me restaurer. Un Allemand, d'environ 65 ans, vient me proposer une soupe de légumes
frais, qu'il vient de faire: je me délecte de ce breuvage réconfortant, puis il me rappelle pour m'offrir, une fricassée de pommes de terre au champignons de paris (frais aussi), je venais de finir mon jambon cru, mon tâboulé et fromage de brebis, je succombe et me régale de nouveau.
Vers 19h30, je l'invite à boire un verre à la réception, nous converserons durant une heure. (Il a appris le français à Clermont Ferrant).
Le jour se levant de plus en plus tard, je ne peux partir qu'à 7h00. Direction Col du Buret (595m), une formalité me direz-vous, soit mais cela grimpe tout de même et de bon matin. Ensuite cela devient intéressant: Col des Ares (797m), 327m de dénivelé positif et la chaleur résiduelle se faisant déjà sentir.
Cela fait 3 jours que le soleil tape sur le bitume. Tout est chaud, le moindre souffle d'air est étouffant. La descente sur Bagnères de Luchon, qui n'en est pas une d'ailleurs, c'est un faux-plat montant et très long qui me scie les jambes déjà bien entamées.
Maintenant, le plus dur à venir: l'attaque du Col de Peyresourde (1569m), 944m de dénivelé positif, et surtout il est 12h35, en plein Cagnard... La montée sera très longue et très douloureuse, pas un souffle d'air, des passages proches de 8% et une moyenne de 6,5%. Enfin le sommet après un final de zigzags impressionnants. Je retrouve Michel, un Toulousain qui débute sont tour de France.
Quelques photos et descente sur Arreau, la ville au pied du Col d'Aspin et du Tourmalet dans l'enchaînement. Mais ce sera pour un autre jour, je suis cassé et je décide de me poser au camping municipal. La décision est dure, mais je dois me résigner à arrêter une nouvelle fois une journée, le temps de retrouver un peu de force dans les cuisses.
De plus le camping est sympa et pas cher, et la ville agréable avec toutes les commodités à proximité.
Petit récapitulatif à ce jour:
* 196 heures de selle...
* 40 000m de dénivelé positif...sur les 45 000.
* 3210 kms déjà fait (à mon compteur)...
* 47 cols gravis sur 52... (Cliquez ICI pour liste des cols)
* 33 étapes d'effectuées...36 villes validées.
* 5 kgs perdus...on ne les a toujours pas retrouvé...
* 22 boîtes de sardines et 7 de maquereaux...
* -2° au Galibier et 38° dans le col Peyresourde.
* 5 jours de repos...bien mérités...LOL
* 114 kms de moyenne sur 28 jours de vélo.
* 1 moral d'acier et 2 cuisses de velours...
Cette ville, traversée par une rivière, possède une chapelle dont le portail d'entrée date du XII ème, un jolie coeur de ville.
Jadis plus de 20 moulins, dont certains étaient des scieries battantes. Le soir, je me promène dans cette ville très attirante et j'assiste à un petit concert.
Ayant très mal dormi, je décide de partir de très bonne heure. A 6h00 pétante tout est près et je pars vers le centre ville à l'assaut du Col d'Aspin (1489m, dénivelé positif 800m).
C'est donc avec une frontale et la lueur de la lune que j'entâmes les lacets. La montée se passe bien et à 8h15 je suis au sommet.
Descente rapide sur 13 kms pour atteindre le bas du Tourmalet (2115m, dénivelé positif 1200m). La monte débute par un pourcentage de 4 à 6, mais très vite, un peu avant la Mongie (qui est très moche d'ailleurs), c'est du 8,5 à 10%, certaines parties sont assez rudes à passer.
En résumé, j'ai moins peiné que je ne le pensais. Et même le final ne me posa pas de problème.
Le panorama sur la vallée de l'autre côté est époustouflant et magique. La descente aussi.
Puis la chaleur s'étant installée, cela devient étouffant, pas un poil d'air. Je continu par des gorges pour retrouver de nouveau du pourcentage...
Ce sera 7 kms de montée pour atteindre un plateau, n'en pouvant plus je décide de m'arrêter au Camping à l'entrée du village d'Arrens Marsous, qui se trouve au pied des cols du Soulor et L'aubisque...
Ce sera pour demain...car aujourd'hui c'est encore 2300 de dénivelé positif que j'ai avalé.
Comme dirai "Sheila" "LES COLS EST FINI" que la joie vienne,
et voilà le 52 ème cols de terminé, le Marie Blanque, cap sur la côte de
l'atlantique.
Cette journée à commencée à 5h00 du matin, pliage de toile à la frontale, ravitaillement (yaourt brebis, 3 gâteaux de riz, et 3 bananes séchées.
Dans la nuit, à 6h00, à la frontale et avec le gilet jaune, je débute l'ascension du col Soulor (1474m, Dénivelé positif 550m - Moyenne 8%)
puis dans la foulée l'Aubisque (1709m, dénivelé positif 350m, Moyenne 4,7%).
Arrivée à 8h20 au sommet de l'Aubisque, je prend un super petit déjeuner du pays ( grand café, jambon cru de pays, fromage de pays, et tartines de beurre). Je valide mon passage, fais des photos de chevaux en liberté et descends sur Eaux Bonnes.
Après une longue descente je décide de m'offrir un repas au resto pour fêter la fin des cols. Au menu: Garbure, assiette crudité tartine jambon fromage grillée, brochettes de boeuf, fraisier et café.
Depuis le milieu du col de l'Aubisque, je n'avais plus de force, les pédales ne répondaient plus, je devais manquer de protéines animales pour refaire du muscle...
Vers 13h00, alors qu'il fait 38°, je commence l'ascension du 3 ème et dernier Col, le Marie Blanque (1035m, Dénivelé positif 400m, moyenne 5,7%)...
Une tuerie, je ne peux même plus boire, mon eau de bidon est hyper chaude...enfin avec beaucoup de persévérance, je passe le sommet et descend sur Tardet-Sorholus. Je constate que les cols sont terminés mais pas les côtes. Je pousserai jusqu'à Mauléon-Licharre où un Camping m'ouvre les bras, avec le WIFI performant et gratuit.
Deux grands Perrier frais, une douche, et un bain dans la rivière à 20° viendront à bout de mon état de surchauffe.
Ce matin, debout à 5h00, je plie bagage et à 6h00, je pars en direction d'Hasparen.
Le temps n'est plus le même, bruine et crachin sont au rendez-vous, mais cela ne me déplait pas, un peu de rafraîchissement ne fais pas de mal après 7 jours de canicule. Par contre le plat Népalais, lui est bien présent, descentes et montées s'enchaînent au gré des kilomètres...Cela est très fatiguant, beaucoup plus qu'un bon col.
Enfin vers 10h00, je pointe au syndicat d'initiative, fait quelques courses (on est dimanche, et le dimanche tout sera fermé).
Je traverse de très beaux villages aux maisons caractéristiques, ici tout est bordeaux ou vert et dans le même style.
A Garris, un de ces villages, depuis des siècles, se déroule la plus ancienne foire traditionnelle de France et de Navarre. En 1400 un droit de passage était perçu par le roi de Navarre.
Dans ce village, une imposante bâtisse au milieu de chênes séculaires qui daterai d'avant 1643 (année de sa rénovation). En face un fronton
de pelote Basque comme dans beaucoup de villages.
Je rentre boire un double café accompagné d'un gâteau basque et pain aux raisins, l'ambiance est assez folklorique, tout le monde parle Basque et
le tenancier porte un super béret (Basque bien sûr).
Je n'avais pas fait 10 kms, que quelqu'un me double en helant:"tu fais çà toi aussi", je constate qu'il à une plaque "tour de France Randonneur", pas de sacoche et un vélo ultra léger, il a même un deuxième vélo accroché au Camping-car. Il doit accomplir sont périple en 30 jours à la différence de moi en catégorie "cyclotouriste" et 60 jours pour faire le tour.
Il me dit qu'il est parti d'Honfleur le 9 août...(sans commentaire). Il me donne rendez-vous un peu plus loin après Urt, car sa femme Martine le suis en camping car, donc assistance totale, il bénificit de toute la logistique de ce moyen de transport. Je les rejoins donc et ils me propose de partager leur repas, sur un chaise et une table S.V.P, (je m'embourgeoise, mais c'est tellement bon). Melon, pâtes, fois de veau (pour le fer...), je mange aussi mon jambon cru, la moitié d'un avocat, un yaourt, 2 abricots, café...Raymond est un fou de vélo et a déjà 24000 kms depuis le début de l'année...A la retraite depuis février 2016, il enchaîne les défis.
Nous nous séparons, et je continu à mon rythme, maintenant c'est du plat et les kilomètres défilent. Vers 16h30, je bifurque en direction de la mer au Camping **** "le col vert", un immense camping d'un kilomètre de long... Cela me fait peur, c'est une ville, enfin pour 12,40€ je passerai la nuit.
Si l'on pouvais qualifier cette journée, ce serait:
"KILOMETRES ET PISTES CYCLABLES".
Parti une fois de plus à la frontale à 5h50, je ne pensais pas effectuer autant de kilomètres, mais les ma condition physique et la météo favorable m'ont permis de faire 170 kms, après les 147 d'hier...Je ne suis pas mécontent.
Ce sera plus de 100 kms, en pistes cyclables au milieu des pins Landais. Pas trop chaud, quelques averses pour me rafraîchir. Par contre, une portion de nationale à très haute circulation de poids lourds me donnera à réfléchir. Je dû touver un itinéraire de délestage sur une piste de 10 kms enterre et cailloux, heureusement que j'ai des gros pneus "Marathon", cela passe partout.
A 12h00, j'avais déjà emmagasiner 105 kms, je pris donc le temps de me ravitailler dans une brasserie: Tarte aux oignons et son velouté, entrecôte de boeuf et ses patates rissolées, crumble et une boisson pour 12,90€, que demander de plus.
Je traverserai de nombreuses stations balnéaires. C'est agréable car, pratiquement tous les touristes ont quitté les lieux.
Vers 16h00, je rejoins un camping ****, "Le Paradis" avec WIFI gratuit. Il n'y a que 30 personnes !!!, la nuit va être tranquille. J'ai un peu besoin de récupération.
Chaque soir, je me fais des massages des cuisses à la "Pommade AROMA Beaume", et environ 40' d'assouplissement.
Je bois environ 4 litres d'eau par jour.
Ce matin, le maître mot est "HUMIDITE". Tout ruisselle, tente, vélo...Une sorte de rosée imposante s'est invité. En partant vers 6h15 par la piste cyclable Carcans Hourtin, je constate que c'est le lac d'hourtin qui diffuse son brouillard. Je remonterai plus de 15 kms dans cette fraicheur.
Ensuite le jour se levant, je continu en direction du Bac "Pointe de Grave" à Verdon sur mer. La route est agréable et tous les 10 kms, d'imposantes tour de guet se succèdent.
Avec tous ces pins, la prtection est de rigueur. Vers 9h45, je parviens à l'embacadaire, le départ n'est prévu qu'à 10h25.
Je profite de cette pose pour déguster une nouvelle boîte de sardine, un riz au lait, un yaourt Bifidus vanille, et du Lintd 90%...A le revoila celui là: bien oui, avec la canicule, j'avais stoppé.
La traversée durera 20mn, et de suite je repars sur Rochefort. Sur le parcours je traverse, la région de huîtres: les bassins de Marennes, avec toutes ses ventes au détail.
Quelques Carrelets attendent que la marée apporte son breuvage. Beaucoup d'espèces d'oiseaux peuplent ces marais.
Puis le charme est rompu et je me retrouve sur la D733, une véritable route à accident (le nombre de photos, de bouquets de fleurs, de stèles, attestent le nombre vertigineux de morts et souvent très jeunes), les 17 sont fous, ils me frôlent, les camions rugissent et ne me laissent pas beaucoup de place, souvent c'est sur le bas côté, dans la broussaille que je fini. J'ai vraiment eu peur.
Heureusement à la sortie de Rochefort, je prends la D5 en direction d'Aigrefeuille, un peu plus tranquille, mais encore des fous...
Arrivé à destination, après 138 kms, je décide de trouver un camping. Je me renseigne à la mairie, qui tamponnera mon passeport. J'en profite pour faire des courses, et acheter de l'huile pour ma chaîne qui commence à grincer.
Un magasin de vélo, me fournira ce dont j'ai besoin et j'entâme une conversation de 40mn avec le patron, très intéressé par mon projet. Il m'offrira des tubes de énergétiques pour l'effort et de la poudre énergétique pour mon bidon. Je suis très touché par le respect, de ces gens, de plus il est représentant KOGA, la marque de mon vélo, il me dit que c'est la Rolls de Randonneuse.
"CYCLES Alain BARDON - Place de la république - 17290 AIGREFEUILLE".
Je fini donc ma journée au Camping *** La Taillée, très propre et bien situé, nous devons être au plus 8, donc pas les uns sur les autres. A 19h00, installé depuis 2h, je n'est toujours pas vu la réceptionniste qui est absente. J'ai eu un contact téléphone me disant de choisir une place et de m'installer.
Enfin vers 20h00, je m'inscris et me mets au WIFI gratuit.
Journée très banale, Parti à 5h40 du matin, je contourne la Rochelle qui illumine l'horizon, puis continu en direction du Marais Poidevin pour parvenir un peu avant les Sables-d'Olonne à Talmont-St hilaire où je fais pointer mon livret à la poste.
Je fais quelques courses pour midi chez un traiteur: pizza, salade de crudité et jambon de parme.
Après le repas, je contourne les Sables et pars en direction de St Gilles, le vent à vraiment augmenté et il m'est très pénible de lutter. Je décide de stopper là, au prochain camping.
Ce sera chose faîte vers 15h00 après 132 kms et les jambes très lourdes qui ne répondent plus.
Une bonne douche chaude, assouplissements et massage viendront peut être à bout de cette fatigue.
Le camping est complètement vide, comme la majorité à cette époque. Les réservations reprendrons en septembre avec les séniors.
Il me reste 11 jours pour parcourir les 1200 kms restant. Je dois impérativement être de retour sur Paris les 11 septembre car j'ai été retenu comme Bénévole et Juge pour les "Mondiaux d'Escalade à Bercy", du 12 au 18 septembre.
Je ne peux dire à ce jour si je serai dans les temps, car les impondérables sont toujours possibles, forts vents, casse, et kms en plus.
J'ai toujours la possibilité, de part le règlement, d'arrêter et de reprendre plus tard, au même endroit pour finir. Le tour peut se faire sur 3 périodes durant 4 années.
Mais j'aurai bien voulu finir en une fois.
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